TDM3 – The Great Himalaya Trail

xAprès notre trek quelque peu décevant (coté organisation, pas au niveau des paysages du Mustang), nous partons à l’ouest du Népal pour un trek planifié à la dernière minute avec Babu, de l’agence Mountain Tribe Trekking.
Pour nous rendre à notre point de départ, qui est la ville de Jumla, nous prenons un premier vol de Katmandou vers Nepalgunj, où nous rencontrons notre guide Min et notre cuistot Tendi,qui nous ont devancé. Nous passons la nuit dans un petit hôtel à coté de l’aéroport (10 minutes à pied ou 8 minutes en tuktuk électrique).

Comme vous avez pu le lire, aucun avion n’a décollé pour Jumla à cause du mauvais temps. Après notre longue attente à l’aéroport, nous passons donc la fin de la journée à ne rien faire, mais sous une température très agréable, Nepalgunj se trouve au Teraï, à la frontière de l’Inde, loin du climat des montagnes.
Le lendemain, nous sommes à l’aéroport à 7h du matin. Nous ne comprenons pas vraiment ce qui se passe ; avion, pas avion … Finalement à 11h, on nous reprend nos boarding pass de la veille, on corrige la date au stylo, et on passe en salle d’embarquement. On croit partir mais il semble manquer un passager, du coup, l’avion part pour une autre destination.
On commence un peu à désespérer quand vers 13h30, on fini par embarquer dans un tout petit avion de 8 places passagers (on est dix, avec les bagages entre les sièges de l’allée centrale, et le poids autorisé  affiché dans la cabine est largement dépassé).

Enfin ce n’est pas grave car on finit par décoller. Lorsque l’on commence à apercevoir les montagnes, le copilote se retourne, dit quelque chose en népalais, puis l’avion fait demi-tour et on se pause de nouveau à Nepaljung, le moral au plus bas, en pensant que l’on va encore passer un nuit dans notre superbe hôtel, et manger pour la 4éme fois le même dal bhat ( plat national népalais que ces derniers consomment religieusement midi et soir toute leur vie, et évidement , le seul plat disponible). Une fois descendu de l’avion, on nous dit de rester sur le tarmac, et les bagagistes commencent à transporter le fret des soutes ( on comprend pourquoi les bagages sont dans la cabine) dans un autre avion. Il semble que l’on ai fait demi tour à cause d’un ennui technique, et pas à cause de la météo. Du coup, on reprend espoir d’arriver à Jumla dans la journée. En regardant le fret ( dont de nombreux poulet, qui n’ont pas survécu apparemment aux heures d’attentes), les langues se délient, et le vol était en fait un vol d’essai suite à une réparation, qui n’a pas été concluant : gloups …
Nouveau décollage, et après une heure de vol, nous finissons pas nous poser sur la piste de Jumla : je n’emploie pas le terme aéroport, car une fois les bagages sorti de l’avion, nous les laissons là, et ce sont les employés de l’hôtel (à 5 minute à pied) qui les apporterons (je réviserais mon jugement après avoir pris l’avion à Juphal où là, c’est vraiment n’importe quoi).

Ça y est, le trek va enfin commencé.

La première partie du trek consiste à un aller retour de 6 jours au lac Rara, plus grand lac du Népal, et très connu…   …des népalais. En effet, on ne verra pour ainsi dire aucun touriste (à part un groupe de 16 américains arrivés de nuit à l’une des tea-houses), mais de nombreux népalais en vacances venus visités l’un des sites géographique de leur pays qu’ils on appris à l’école.
Nous logerons dans de très simple tea-house, qui, comme le nom l’indique servent du thé, mais propose aussi un unique plat, le dhal bat (midi et soir pendant 6 jours, ça fait un peu beaucoup), et des chambres très modestes. Nous serons accompagnés en plus de notre guide Min, de Tendi, et un porteur/guide local.

Les 2 premiers jours nous font passer 2 cols un peu en dessous de 4000m. Du coté des faces nord, il y a beaucoup de neige, et les 100 premiers mètres de descentes sont très glissants.

Au troisième jour, nous arrivons au Rara en fin de matinée. Nous profitons du calme du lac, avant de repartir le lendemain en reprenant le même chemin vers Jumla ( notre guide local semble effectivement avoir ses habitudes, et ne pas vouloir changer de chemin ; sa réponse étant toujours : not possible, à chaque fois que Luc propose un petit diverticule).

De Jumla, nous commençons la seconde partie de notre trek qui doit nous amener en 7 jours à Dumai. Nous seront en partie en bivouac, et le transport des sacs et de l’ensemble du matériel de bivouac se fera avec 4 ânes et un cheval mustang, beaucoup plus fiable que les porteurs, car, contrairement aux hommes, les ânes s’arrêtent en chemin pour boire, cela leur donne des forces.
Nous voici donc parti sous une météo capricieuse : matinée couverte, et averse l’après-midi seront notre quotidien durant 5 jours.

Dans l’après-midi, notre guide nous apprends qu’il y a eu un tremblement de terre au Népal, qui a touché Katmandou, mais c’est difficile d’avoir des détails, les communications étant assez difficiles. De notre coté, nous n’avons pas du tout ressenti le seisme.

Le lendemain midi, nous entendrons le tremblement de terre par téléphone, car notre guide était en communication avec un ami à Katmandou. Les événements ont l’air grave, mais encore une fois, nous n’avons que des informations qui viennent de notre guide basées sur ce qu’on lui dit au téléphone. Connaissant les népalais, les choses ont pu être un peu exagéré.

Enfin, nous continuons notre trek, avec notre guide et notre cuisto, tous les deux habitant à Katmandou qui sont pendus au téléphone dès que leur carte Sim passe pour essayer d’avoir des nouvelles. Luc aura l’occasion avant d’arriver à Dunai de voir à la télévision, ce qui reste de la ville de Baktapur à 15 Km de Katmandou, et nous commençons à réaliser l’ampleur des dégâts. Nous croiserons à Dumai,un couple d’Européen, travaillant au Népal, qui nous donnerons dés informations sur Katmandou, et sur Thamel le quartier touristique, qui a subit très peu de dommages.

De Dumai, nous attaquons la troisième et dernière partie de notre trek qui nous amène au lac Phokunso, célèbre grâce au film Français Himalaya : naissance d’un chef, et de sa scène où l’un des yaks de la caravane tombe dans le lac. L’accès au lac se fait en 3 jours par une gorge très étroite (même le GPS n’arrivais pas à se repérer la moitié du temps). Le lac se laisse découvrir après un belle grimpette, car il se trouve à 3600m d’altitude ; sa couleur entre bleu azur et bleu turquoise nous enchante littéralement.

Nous profitons d’une journée sur place pour parcourir une partie du chemin emprunté par la caravane de yak du film, ce qui nous permet d’apprécier la difficulté du chemin au bord du lac, et de découvrir des vues magnifiques sur le Lac. Malheureusement, notre ballade sera limité, car pour continuer le long du lac, il faut disposer du permis dans la région du ‘Upper Dolpa’, qui coûte quand même la bagatelle de 500 USD.

Le retour se fait par le même chemin. En descendant, nous apprenons une bonne nouvelle. L’aéroport de Jhupal qui était fermé pour travaux, vient de réouvrir. C’est une bonne nouvelle, car autrement, nous aurions du remonter une journée vers Jumla pour prendre un avion sur un petite piste à flan de montagne. La piste de Jhupal restera quand même un souvenir impérissable de notre voyage : entrée en passant sous les barbelé, transport de ses affaires jusqu’au bout de la piste,

mise en file indienne sur le bord de la piste, atterrissage de l’avion qui passe à moins de 2 mètres avant son demi-tour, suivi de 2 autres avions en moins de 10 minutes (l’heure de pointe) décollage de la piste en terre très secoué.

A notre arrivée à Nepalgunj, nous aurons même la chance de pouvoir prendre un vol plus tôt pour Katmandou ou nous arriverons en fin de matinée.